Aujourd’hui, la transparence représente un enjeu majeur pour les entreprises qui doivent désormais lever le voile sur un certain nombre d’informations ou processus jusque-là noncommuniqués. Une obligation à laquelle il est conseillé de ne pas déroger, pour ne pas subir d’importantes pénalités.
Déjà, l’année dernière, des entreprises s’y sont risqués. Uber avait ainsi dissimulé un piratage informatique, tandis que Google a été poursuivie pour discrimination sexuelle. Des scandales qui ont certes terni l’image des deux sociétés, mais qui se sont aussi soldés par une perte de confiance des consommateurs. De quoi également, dans certains cas, pénaliser les plans de recrutements…
Faut-il alors briser la culture du secret ? La réponse est oui. D’autant plus si les entreprises souhaitent rester dans la course à la compétitivité, le chemin de la transparence paraît inévitable.
Dans les organisations, tous les départements décisionnaires sont concernés par ce devoir de transparence, y compris les ressources humaines. En effet, la croissance et le recrutement reposent en partie entre leurs mains. Aujourd’hui, les demandeurs d’emploi, en particulier les nouveaux diplômés, exigent des processus de recrutement clairs et limpides. Un critère décisif pour les entreprises qui s’y appliquent puisqu’elles mettent ainsi toutes les chances de leur côté pour attirer et fidéliser les meilleurs talents.
Comment les départements RH peuvent-ils rendre le processus de recrutement plus transparent ?
Être réaliste. Votre entreprise offre-t-elle de la flexibilité au travail, ou au contraire exige-t-elle des collaborateurs une présence régulière au bureau ? Travaillent-ils le weekend ou tard le soir ? Partent-ils après 17h le vendredi ?
Il n’existe pas de réponses types à ces questions, cependant les employeurs doivent être clairs, en explicitant les exigences attendues sur un poste. Il faut être honnête et s’assurer que le candidat détienne toutes les informations essentielles. En maintenant une transparence absolue sur la culture de l’entreprise, collaborateurs et employeurs ont tout à gagner : d’un côté les collaborateurs se sentent plus à l’aise, de l’autre, les employeurs dénichent les talents les plus qualifiés.
Utiliser les réseaux sociaux. En France, plus de la moitié des Français (50,4%) se rendent tous les jours sur au moins un réseau social. Des sites comme LinkedIn et Glassdoor permettent aux employeurs de partager des informations sur leurs entreprises plus simplement et rapidement. Pour les candidats, ces plateformes sont un atout de taille : il est plus facile pour eux de repérer les descriptions d’un poste ou encore d’exclure les entreprises qui ne correspondraient pas à leurs attentes.
Pour les recruteurs l’utilisation des réseaux sociaux peut permettre d’attirer les talents avec plus d’originalité. Les descriptions de poste intéressantes et créatives, publiées en ligne, permettront de susciter l’intérêt des postulants et de créer des flux de conversations positifs via LinkedIn par exemple. L’occasion également de présenter l'entreprise de façon plus transparente. Quoi de mieux pour attirer les meilleurs profils et ainsi légitimer l’organisation.
Communiquer avec les candidats. Durant le processus de recrutement, il est essentiel de renforcer la communication entre les recruteurs et les candidats. Une bonne communication améliore leur expérience de recrutement et par la même occasion l’image de l’entreprise. Le pouvoir des petites attentions est efficace : de la planification électronique de l’entretien au suivi rapide des candidatures… on optimise sa transparence tout en se différenciant de la concurrence.
Aujourd’hui, les consommateurs peuvent suivre chaque étape d’un processus d’achat via leur téléphone. Aussi, les candidats s’attendent à recevoir des mises à jour régulières sur leur recrutement. Afin de fluidifier le processus, il est désormais possible pour les entreprises d’instituer des plateformes qui permettent aux postulants de suivre les différentes étapes de leur recrutement et d’avoir accès aux informations dont ils ont besoin.
Tenir compte des données personnelles. Depuis Mai 2018, toutes les entreprises doivent se conformer au RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données). Aussi, il est essentiel qu’elles prennent en compte les données personnelles de leurs collaborateurs, actuels et futurs, pour démontrer qu’elles ont intégré la notion de protection de vie privée. Au-delà de cet enjeu, c’est aussi un investissement qui renforce la relation entre le recruteur et le candidat.
Les gestionnaires RH doivent s'affranchir des descriptions de poste trop génériques et des processus de recrutement qui rendent la relation recruteur-postulant inefficace, pour se concentrer davantage sur l’expérience du futur collaborateur. La mauvaise réputation d’une entreprise peut sérieusement affecter ses capacités d'embauche par un manque de candidatures, et ainsi impacter sur les activités.
La mise en place d’un processus de recrutement transparent permet donc une clarté des échanges. Un point inévitable si l’on souhaite satisfaire les candidats et améliorer la réputation de son entreprise. En interne, ces processus transparents rendent la tâche moins laborieuse pour les gestionnaires RH et favorisent l’épanouissement des collaborateurs.
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