Exploiter l'IA pour simplifier les processus RH n'est pas un concept nouveau. La technologie est souvent utilisée pour obtenir des analyses sur les performances des collaborateurs. Par exemple, pour identifier les tendances, afin d'aider les responsables et les dirigeants à prendre des décisions en matière de progression. Cornerstone a sa propre expérience de l'IA. Elle fait partie de notre héritage et constitue le moteur de plusieurs de nos produits phares, comme Skills Graph et Opportunity Marketplace. Nous nous appuyons sur nos solutions IA pour aider les entreprises à fournir à leurs employés des contenus d'apprentissage, des parcours de progression, des missions et projets pertinents, etc.
Alors que nous entrons dans l'ère de l'IA générative, les perspectives en matière de technologie évoluent. L'IA progresse plus vite que jamais, et les entreprises sont contraintes de l'intégrer à tous les domaines de leur activité, y compris au sein des services RH. La vitesse à laquelle l'IA se déploie peut faire peur, même aux responsables RH qui utilisent cette technologie depuis longtemps et sont conscients de ses avantages.
Voici cinq des principales craintes des responsables RH au sujet de l'IA.
Étant donné la publication quotidienne d'articles alarmistes, affirmant que l'IA va détruire des emplois, il n'y a rien d'étonnant à ce que de nombreux collaborateurs ressentent de l'appréhension. C'est pourquoi les responsables RH doivent s'efforcer de trouver un bon équilibre lorsqu'ils implémentent l'IA. Les individus joueront toujours un rôle indispensable dans les milieux de travail, alors l'IA doit venir complémenter les compétences humaines, pas les remplacer.
Instaurer un climat de confiance vis-à-vis de cette technologie et expliquer aux employés en quoi elle peut les aider est essentiel. La stratégie de communication autour de l'IA est extrêmement importante et les conversations sur son implémentation doivent être axées sur ce qu'elle améliore, et non pas sur une quelconque vocation à se substituer à l'Homme. Le processus par lequel les employés commenceront à faire confiance et à collaborer avec l'IA ne se fera pas en un jour pour tous. Les responsables RH doivent mettre en place une stratégie pour introduire cette technologie de façon progressive et avec empathie. Quand les collaborateurs commenceront à comprendre que l'IA leur permet de se concentrer sur les aspects plus stratégiques et créatifs de leur travail, ils seront plus enclins à l'adopter.
Une crainte partagée par les équipes RH et les collaborateurs, est que les algorithmes et modèles d'IA héritent des biais issus des données utilisées pour leur développement.Le risque que cela entraîne des discriminations et traitements inéquitables dans divers domaines – dont le recrutement, l'évaluation des performances et les autres décisions affectant les employés – inquiète beaucoup.
Il faut reconnaître que ces craintes sont fondées. Car, à l'instar des humains, l'IA peut être sujette aux préjugés et aux erreurs. La clé consiste à minimiser le risque d'erreur autant que possible. Les spécialistes des RH doivent donc collaborer en permanence avec cette technologie, en s'interrogeant sans cesse sur ses résultats et en cherchant à détecter toute erreur ou tout biais. Les responsables RH peuvent aussi collaborer avec un fournisseur de technologies RH possédant une vaste expérience de l'IA et de solides ensembles de données, afin de réduire le risque qu'un problème éthique, comme un biais, ne survienne.
À l'échelle mondiale, 69 % des managers estiment que leur entreprise a un déficit de compétences. Les compétences numériques, notamment, sont un sujet d'inquiétude. Rien d'étonnant donc à ce que certains responsables RH craignent que l'accélération rapide de l'IA n'aggrave la situation.
Malgré ces challenges, nous sommes face à une opportunité exceptionnelle. La puissance de l'IA pourrait d'ailleurs servir à mettre en lumière les compétences existantes au sein des effectifs d'une entreprise. Elle peut être utilisée pour identifier les besoins en compétences, celles déjà présentes, et les employés pouvant faire l'objet d'une formation afin de combler des lacunes. D'après une étude Cornerstone de 2023, portant sur les tendances de mobilité des talents, il y a déjà une forte demande des collaborateurs en matière de mobilité interne : 73 % d'entre eux veulent être informés des opportunités de carrière dans leurs entreprises respectives. Celles-ci devraient en profiter pour combler leurs déficits de compétences.
Certains responsables RH pensent qu'introduire davantage d'IA risque de créer une dépendance des collaborateurs vis-à-vis de cette technologie. Ils craignent que certains employés la perçoivent non pas comme une chance d'être plus créatifs et efficaces, mais comme une occasion de se relâcher, de moins développer leurs compétences, de moins exercer leur esprit critique et, in fine, de moins travailler.
Il y a plusieurs points à prendre en compte ici. Comme nous l'avons déjà mentionné, l'IA n'est pas encore parfaite. Elle peut faire des erreurs et nécessite toujours la supervision humaine pour la plupart des tâches. Les collaborateurs ne peuvent donc pas se reposer entièrement dessus. De plus, l'IA peut aussi être utilisée comme un outil pour connecter les employés à des parcours d'évolution et à des contenus d'apprentissage adaptés, assurant leur développement continu. Si nécessaire, les spécialistes des RH peuvent intervenir et encourager les collaborateurs à exploiter la puissance de l'IA pour découvrir des formations adaptées à leurs besoins et à leurs intérêts personnels.
Certains spécialistes des RH et certains employés craignent que la place croissante de l'IA dans les entreprises nuise aux interactions humaines. L'exécution des tâches étant accélérée et facilitée, les collaborateurs risquent-ils de moins ressentir le besoin d'interagir avec leurs collègues pour faire leur travail ? Cette peur est légitime. Mais, là encore, l'IA pourrait avoir l'effet inverse.
Prenons l'exemple d'Opportunity Marketplace de Cornerstone. Cette solution donne aux employés la possibilité de trouver eux-mêmes des parcours d'évolution et des formations. Et c'est pile ce qu'ils souhaitent : 80 % des collaborateurs privilégient les technologies en libre-service pour découvrir les options de mobilité interne. De plus, ce support permet aux managers d'adopter un rôle plus axé sur le coaching et l'accompagnement. Comme la majeure partie du travail de recherche de postes en interne est effectuée par les employés eux-mêmes, les managers peuvent faire des points avec eux en se focalisant sur leurs objectifs, leur ressenti, etc. Et ce n'est qu'un exemple de la manière dont l'IA peut favoriser les liens interpersonnels.
Même s'il est naturel que les responsables RH et les collaborateurs nourrissent des craintes concernant l'IA, il ne faut pas perdre de vue l'abondance d'opportunités qu'offre cette technologie. En adoptant une approche d'implémentation équilibrée, l'IA peut devenir un outil complémentaire qui valorise l'expertise humaine et les considérations éthiques. Les responsables RH doivent reconnaître et exploiter le potentiel de l'IA, tout en gérant de manière proactive les problématiques qui lui sont associées, dans l'intérêt des collaborateurs et de la réussite générale de l'entreprise.
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