Selon une étude Féfaur/Cornerstone, sur la gestion des talents dans les entreprises françaises. L’occasion de revenir sur l’état de maturité du marché et d’identifier les tendances des secteurs en pleine ébullition.
La gestion des talents est un sujet essentiel pour les entreprises. Face à la concurrence accrue dans certaines industries et à l’émergence de nouveaux métiers, les organisations doivent se réinventer à grande vitesse. Pour y parvenir, une gestion optimale des talents est un atout stratégique. Afin de se démarquer de la concurrence, être performant, innover, anticiper les transformations du marché et des métiers sont nécessaires. Faire émerger et cultiver le potentiel des collaborateurs constituent donc un levier d’action.
4 entreprises sur 5 considèrent qu’il s’agit d’un sujet très important
Les entreprises ont conscience qu’il ne suffit pas de repérer les talents, leur gestion doit s’inscrire dans une démarche plus globale. Cette prise de conscience résulte du constat que la guerre des talents est loin d’être finie, notamment pour identifier les compétences nouvelles et émergentes. Susciter une forte adhésion des collaborateurs en leur offrant de vraies perspectives de carrière permet également de développer et fidéliser les talents.
La formation (77,63 %) reste, aujourd’hui, le meilleur moyen pour développer les talents en entreprises et challenger les collaborateurs, loin devant la mobilité (52,63 %). La formation permet d’aligner les métiers d’aujourd’hui avec les compétences de demain. Le défi des RH est donc de s’assurer que les collaborateurs, actuels et à venir, puissent répondre aux besoins business de leur entreprise. De son côté, si la mobilité représente un coût moindre et constitue un véritable « ascenseur social » interne, elle demeure toutefois complexe car elle implique d’autres domaines tels que la formation, l’évaluation ou encore la succession.
1 entreprise sur 3 n’utilise aucune solution technologique pour gérer leurs talents
La transformation digitale a eu un impact sur toutes les activités de l’entreprise et les ressources humaines (RH) ne sont pas en reste. Piloter un projet de digitalisation implique de maîtriser et d’anticiper l’impact du numérique sur les métiers de l’organisation.
Les processus de gestion des talents sont aussi concernés par cette digitalisation. Néanmoins, l’étude révèle que plus d’un tiers (34 %) des entreprises interrogées gèrent les collaborateurs sans logiciels IT. Soit 4 % de moins qu’en 2017. Si le progrès existe, il pourrait être plus rapide. D’autant plus, que face au volume des données gérées par les départements, on s’interroge sur l’efficacité d’un tel procédé.
Heureusement, on observe que 21 % d’entre elles ont implémenté un logiciel de gestion des talents et 10 % qui ont choisi de développer le leur en interne. Le premier chiffre est en forte évolution par rapport à 2017 où on ne comptait que 13,2 % d’organisations ayant mis en place un Talent Management System.
1/4 des DRH consacrent plus d’1/4 de leur temps à la gestion des talents
La fonction RH a évolué ces dernières années. Les gestionnaires RH ne sont plus uniquement cantonnés au recrutement, à la gestion des congés ou à la paie. Désormais, ils ont un impact réel sur l’activité de l’entreprise notamment par la détection et l’attraction des futurs profils clés.
Ainsi, ils sont donc 26,8 % à consacrer plus de 25 % de leurs temps à gérer les talents, un chiffre en forte augmentation depuis 2017 (16,7 %). En 2017, 21 % des DRH utilisaient moins de 5 % de leur emploi du temps à cette tâche contre 14,49 % actuellement. Néanmoins, il faut différencier l’opérationnel, à savoir le support des RH au manager qui demande un recrutement, du stratégique, qui comprend notamment la mobilité interne, l’évolution des besoins… Toutefois, ce changement de mentalité s’explique par le fait que les dirigeants réalisent, enfin, l’importance des RH sur l’activité globale de l’entreprise.
La gestion des talents et l’engagement des collaborateurs vont de pair
Une politique de gestion des talents optimale engendre des résultats positifs surtout à long terme. Près de 55% des répondants expliquent avoir obtenu un meilleur engagement de leurs collaborateurs depuis la mise en place d’une telle politique. Preuve qu’engager et fidéliser demeurent les principales priorités des entreprises.
De plus, 50 % des entreprises ont constaté une adéquation entre les compétences internes et les besoins futurs de l’entreprise. Ce chiffre reflète le rôle « macro » que joue la gestion talents dans le développement des organisations. Leur compétitivité résidera donc dans leur capacité à anticiper les futures transformations de leur industrie et de certains métiers.
Le budget, véritable frein au développement d’une politique de gestion de talents
Au-delà des freins culturels, l’étude confirme que le manque de budget est le principal obstacle à la gestion des talents. Les DRH ne peuvent donc être taxés de ne pas y croire, d’autant plus qu’ils y consacrent plus de temps. Il est donc temps de donner aux départements RH des moyens pour développer les talents. Chers dirigeants, il est temps d’agir !
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Billet de blog
Content Anytime : Faites connaissance avec les nouveaux partenaires français de contenus
L’apprentissage et la formation à la demande sont des atouts importants pour amélioration de l’engagement des collaborateurs. Ils sont davantage acteurs de leur propre développement et peuvent évoluer à leur rythme. Et dans l’Union européenne, cette tendance est de plus en plus marquée. L’année dernière, l’engouement pour l’offre Content Anytime a été multiplié par dix, soulignant la volonté qu’ont les entreprises de changer leur approche et le suivi des collaborateurs dans leur formation.